En octobre 1963, André Malraux a prononcé des mots qui ont marqué l’histoire de la pensée culturelle du 20e siècle. Il a déclaré : “La culture est l’héritage de la noblesse du monde”. Cette phrase, pleine de profondeur, continue de résonner aujourd’hui.
Malraux, alors ministre des Affaires culturelles de France, a partagé cette vision lors d’un voyage au Canada. Du 7 au 15 octobre, il a visité Ottawa et Québec. Il a porté un message sur l’importance de la civilisation et de l’héritage culturel.
Le 11 octobre, lors d’un discours à Québec, Malraux a souligné un choix crucial. Il a parlé de la nécessité de préserver la richesse culturelle pour ne pas perdre notre identité. Cette déclaration a été diffusée le lendemain sur les ondes d’Inter actualités, captivant un large public.
Cette visite a renforcé les liens entre la France et le Québec. Elle a ouvert la voie à une nouvelle ère de coopération culturelle. La noblesse dont parle Malraux n’est pas celle du sang, mais celle de l’esprit. C’est un héritage universel que chacun peut s’approprier.
Qui a dit la culture est l’héritage de la noblesse du monde
La phrase “La culture est l’héritage de la noblesse du monde” est attribuée à André Malraux. Ce penseur français du 20e siècle a marqué la littérature et la politique. Il considérait les beaux-arts et les humanités comme un patrimoine universel, essentiel à notre humanité.
André Malraux : l’homme derrière la citation
André Malraux était un écrivain, un intellectuel et un homme politique français. Il a été ministre d’État chargé des Affaires culturelles, sous la présidence du général de Gaulle, de 1959 à 1969. Sa vision de la culture comme force unificatrice a été façonnée par sa passion pour l’art et la littérature.
Le contexte historique du discours au Québec
Malraux a prononcé ces mots lors d’une visite au Québec, du 7 au 15 octobre 1963. Cette visite a eu lieu pendant la Révolution tranquille, une période de changements sociaux et culturels majeurs. Son objectif était de renforcer les liens culturels entre la France et le Québec.
L’importance de cette déclaration en 1963
Cette déclaration a eu un impact considérable à l’époque. Elle mettait en avant l’importance de la culture comme héritage commun, dépassant les frontières nationales. Malraux considérait la culture comme un moyen de rapprocher les peuples et de promouvoir la compréhension mutuelle. Cela était particulièrement pertinent dans le contexte des relations franco-québécoises.
L’essence de la culture selon André Malraux
André Malraux, une figure de l’aristocratie intellectuelle française, a profondément influencé notre compréhension de la culture. Pour lui, le patrimoine culturel était plus qu’un héritage ; il était une force vitale contre l’oubli et la mort.
Malraux considérait la culture comme “la seule force que nous ayons en face de l’élément de la nuit”. Cette vision met en avant le rôle essentiel de l’érudition et de l’art dans notre société. Il voyait l’œuvre d’art comme “ce qui a échappé à la mort”, symbolisant la durabilité de la création humaine.
Son concept de la culture dépassait les limites du temps et de l’espace. Pour Malraux, le patrimoine culturel était un moyen de combattre l’effacement, de laisser une marque durable dans l’histoire. Cette vision a influencé sa politique culturelle, notamment avec la création des Maisons de la Culture.
Depuis l’inauguration de la première Maison de la Culture à Bourges en 1963, l’héritage de Malraux inspire encore aujourd’hui. Son objectif était de créer une Maison de la Culture dans chaque département français. Il voulait rendre l’art accessible à tous, sans distinction sociale.
Malraux a posé les fondations d’une démocratisation culturelle. Il souhaitait que chaque jeune ait “un vrai contact avec son patrimoine national et la gloire de l’esprit de l’humanité”. Cette vision demeure centrale dans les débats sur la politique culturelle en France, entre “culture pour tous” et “culture pour chacun”.
Le rôle du ministre des Affaires culturelles
En 1959, le général de Gaulle instaure le ministère des Affaires culturelles, confiant la direction à André Malraux. Cette initiative révolutionne la politique culturelle en France, établissant la culture, y compris sa valeur culturelle contemporaine, comme priorité gouvernementale.
La création du ministère de la Culture
Le nouveau ministère vise à démocratiser l’accès à la culture et à protéger le patrimoine national. Malraux, écrivain et intellectuel de renom, apporte son expertise et sa vision à ce rôle essentiel.
Les initiatives culturelles sous Malraux
Malraux lance plusieurs projets sous son impulsion. Les Maisons de la Culture, des édifices modernes, sont conçues pour promouvoir l’art et la culture partout en France. En dix ans, huit de ces Maisons sont inaugurées, dont celles du Havre en 1961 et de Grenoble en 1968.
La vision de la démocratisation culturelle
Malraux ambitionne de rendre la culture accessible à tous les Français. Il introduit des innovations comme le régime d’avance sur recettes pour le cinéma. Cette vision révolutionne le paysage culturel français, établissant la culture comme fondement de la civilisation et un héritage à transmettre.
En 2019, le ministère de la Culture célèbre ses 60 ans, soulignant l’impact durable de la vision de Malraux sur le patrimoine culturel français.
Les Maisons de la Culture : Un héritage concret
Les Maisons de la Culture incarnent un projet phare d’André Malraux, visant à démocratiser l’accès aux beaux-arts et aux humanités. Ces “cathédrales modernes” étaient conçues pour offrir un héritage culturel accessible à tous les Français.
Le projet ambitieux des cathédrales modernes
Malraux souhaitait établir 90 Maisons de la Culture, une par département. Ce vaste projet avait pour but de rapprocher l’art et la culture du peuple. Il visait à transformer le paysage culturel français.
L’impact sur la démocratisation culturelle
Les Maisons de la Culture ont joué un rôle essentiel dans la démocratisation de l’accès à la culture. Elles ont permis à un public plus large de découvrir les beaux-arts et les humanités. Cela a contribué à enrichir la culture de la société française.
Le bilan des réalisations
Le bilan des réalisations est mitigé. En dix ans, seulement une dizaine de Maisons de la Culture ont été construites, bien en deçà de l’objectif initial. Cependant, leur impact sur le paysage culturel français est indéniable.
Année | Événement | Impact |
---|---|---|
1959 | Création du ministère de la Culture | Fondation pour les projets culturels |
1963 | Répartition des tutelles d’associations | Échecs dans la correspondance avec la réalité |
1966 | Premier Festival mondial des Arts nègres | Ouverture culturelle internationale |
1968 | Inauguration de la Maison de la Culture de Grenoble | Symbole de la vision de Malraux |
La relation France-Québec à travers la culture
La visite d’André Malraux au Québec en 1963 a marqué un tournant dans les relations culturelles entre la France et le Québec. Cette rencontre s’inscrit dans le contexte de la Révolution tranquille, une période de modernisation rapide de la société québécoise.
Le rapprochement franco-québécois repose sur un patrimoine linguistique et culturel partagé. La création du ministère des Affaires culturelles du Québec dans les années 1960 illustre l’importance accordée à la préservation de l’identité culturelle québécoise.
L’érudition et la civilisation françaises ont un écho particulier au Québec. La majorité de la population y voit la culture comme étroitement liée à l’éducation et aux arts. Cette affinité culturelle trouve ses racines dans une histoire partagée, remontant au Régime français (1608-1760).
Les échanges culturels entre la France et le Québec ont renforcé l’identité québécoise face aux défis de la modernité. La notion de “souveraineté culturelle” émerge, soulignant l’importance de préserver un patrimoine unique dans un contexte nord-américain majoritairement anglophone.
Année | Événement | Impact culturel |
---|---|---|
1960 | Début de la Révolution tranquille | Modernisation de la société québécoise |
1961 | Création du ministère des Affaires culturelles du Québec | Renforcement de l’identité culturelle |
1963 | Visite de Malraux au Québec | Rapprochement culturel France-Québec |
Ces initiatives ont consolidé les liens culturels transatlantiques. Elles ont favorisé un dialogue enrichissant entre deux sociétés francophones partageant un héritage commun tout en développant leurs spécificités propres, notamment l'identité québécoise.
L’héritage culturel comme résistance à l’oubli
L’héritage culturel est essentiel pour garder vivant notre passé. Il s’est développé au-delà des frontières de l’aristocratie et de la noblesse. Aujourd’hui, il est accessible à tous, symbolisant un héritage commun. La transmission de ce patrimoine est cruciale pour préserver notre mémoire collective.
La culture face à la modernité
Face à l’évolution constante, la culture est un pilier contre l’oubli. Les musées, devenus des sentinelles de notre passé, ont émergé au 19e siècle. En France, l’arrivée du poste d’inspecteur général des monuments historiques en 1830 a marqué le début d’une protection officielle de notre patrimoine.
L’art comme victoire sur la mort
L’art transcende le temps et défie la mort. La mission héliographique des années 1850 est un exemple de cette volonté de perpétuer notre héritage. En documentant les monuments menacés, elle a créé des archives précieuses, immortalisant notre patrimoine architectural.
La transmission du patrimoine culturel
La transmission de notre héritage culturel est vitale pour lier les générations. L’UNESCO, avec sa liste du patrimoine mondial, témoigne de l’engagement international pour préserver notre héritage. Cette reconnaissance souligne l’importance de notre patrimoine culturel dans la définition de notre identité collective.
Période | Événement clé | Impact sur l’héritage culturel |
---|---|---|
1790 | Première utilisation du terme “monument historique” | Début de la prise de conscience de la préservation du patrimoine |
1830 | Création du poste d’inspecteur général des monuments historiques | Institutionnalisation de la protection du patrimoine |
Années 1850 | Lancement de la mission héliographique | Documentation et préservation visuelle du patrimoine architectural |
20e siècle | Création de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO | Reconnaissance internationale de l’importance du patrimoine culturel |
La noblesse culturelle dans le monde moderne
Dans notre société actuelle, la noblesse culturelle s’élargit considérablement. L’héritage culturel, symbole de notre savoir collectif, affronte de nouveaux défis. La protection de cet héritage, cruciale pour notre identité, devient un problème majeur.
Les défis de la préservation culturelle
La mondialisation et la numérisation modifient notre perception de la culture. Les traditions locales se combinent aux influences mondiales, formant un paysage culturel complexe. Cette évolution rapide soulève la question de la conservation de notre patrimoine.
L’érudition, autrefois réservée à une minorité, s’ouvre aux masses grâce aux technologies modernes. Cependant, cette plus grande accessibilité risque de conduire à une superficialité. La noblesse culturelle réside dans la capacité de plonger et de transmettre ces connaissances de manière profonde.
L’universalité de l’héritage culturel
La culture, dans sa dimension universelle, dépasse les limites géographiques. Elle rassemble l’humanité au-delà des frontières nationales. Cette idée, chère à Malraux, trouve son sens dans notre monde connecté.
Époque | Définition de la culture |
---|---|
XVIe siècle | Première attestation du sens figuré |
1871 | Complexe incluant connaissances, croyances, art, morale, droit et coutumes |
1950 | Ensemble de systèmes symboliques |
L’héritage culturel, loin d’être statique, évolue sans cesse. Il se renouvelle grâce aux échanges entre les cultures, enrichissant notre patrimoine. Cette universalité de la culture est un bouclier contre l’ignorance et l’intolérance.
Conclusion
La vision d’André Malraux sur la culture comme héritage de la noblesse du monde continue de résonner aujourd’hui. Sa pensée a profondément marqué notre compréhension de l’art et de son rôle dans la société. Il a affirmé que la création artistique donne un sens à un monde chaotique, une idée toujours pertinente.
Malraux a mis en avant l’importance de la “capacité démiurgique” de l’homme, une capacité créatrice reconnue pour la première fois dans l’histoire. Cette perspective a ouvert une nouvelle voie entre l’art et le monde. Les significations artistiques évoluent avec chaque époque, offrant une flexibilité et une adaptation constante.
L’héritage culturel, tel que Malraux l’a conçu, dépasse les frontières et les époques. Il nous invite à voir l’art comme un langage universel, capable de communiquer l’humanité à travers les âges. Cette vision souligne notre responsabilité collective envers la préservation et la transmission de ce noble héritage culturel.
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